
Président du syndicat mixte des milieux aquatiques et des rivières (Smmar) de l’Aude, Eric Menassi réagit à plusieurs points évoqués dans le rapport de la chambre régionale des comptes Occitanie.
Eric Menassi lit d’abord dans le rapport de la CRC “un audit qui met en lumière le travail réalisé par mes prédecesseurs” et “une reconnaissance des équipes”. Mais ce sont aussi les “préconisations” et leur “dimension politique et stratégique” que le maire de Trèbes veut retenir.
D’abord sur la question de la réorganisation de la gouvernance, avec un syndicat unique : “Nous ne devons fermer aucune porte, en conservant l’ambition d’être le plus efficient sur le territoire dans nos politiques de protection, d’être au plus près du terrain. Nous allons réfléchir à la pertinence de l’union : toute la question est de savoir si elle nous amènerait une plus-value.” Une réflexion en cours, donc. Sans oublier une évidence, très terre-à-terre, que soulèverait la fin des syndicats de rivières, ou en tout cas leur fusion avec le Smmar : “Il y a aussi des questions politiques, et je ne veux pas les occulter”.
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Comme celle sur le transfert du domaine public fluvial, qui confierait la gestion du fleuve Aude au Smmar. Un sujet au long cours, qu’Eric Menassi dit avoir abordé “avec le ministre Béchu ( ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires), lorsqu’il était venu dans l’Aude, en août 2022. Le Smmar a une vraie reconnaissance au niveau national, j’avais évoqué l’idée d’une expérimentation. Aujourd’hui, les dizaines de milliers d’euros mis chaque année sur le fleuve sont insuffisants, nous devons être encore plus performants. Le rapport préconise ce transfert pour qu’il y ait plus de cohérence encore dans notre action”.
Autant d’évolutions envisageables, qui posent aussi la question connexe des besoins de financement du Smmar, avec la question soulevée par la CRC de l’insuffisance de la taxe Gemapi. Pour Eric Menassi, l’hypothèse d’un relèvement de la taxe relève donc de l’évidence. Parce que “le dérèglement climatique nous oblige, et qu’après 20 ans de fonctionnement, le Smmar arrive dans une vraie période de questionnement, et va faire face à de nouveaux défis.” Et de lier cette question financière à la problématique de la gouvernance : “Lorsque la taxe Gemapi est prélèvée, elle n’est pas identique selon les territoires. C’est un élément qui tendrait à prouver que l’unité évoquée par la chambre permettrait aussi de lisser cette fiscalité.”
Lien source : Aude : "Après 20 ans d'existence, le Smmar fait face à de nouveaux défis"