
La journaliste spécialiste de la sexualité orchestrera durant quatre heures, ce lundi soir, un ballet nocturne de l’amour. Une “mission de service public”, avec au micro Guillaume Gallienne et Marina Hands, entre autres.
Si vous êtes habitués à piquer du nez, la nuit, en écoutant une énième rediffusion, voilà qui risque de vous revigorer : France Inter orchestre ce lundi, entre 22 heures et 2 heures du matin, une émission spéciale sur le thème de l’érotisme, articulée entre lectures et sessions de libre antenne. Derrière cette idée, Maïa Mazaurette, autrice et chroniqueuse spécialiste des questions de sexualité. Elle qui était aux commandes du podcast Sex and sounds d’Arte Radio trouve « complètement logique » de dédier une tranche au désir sur le service public : « Il nous réveille, c’est vraiment un des grands plaisirs de la vie. Certaines émissions nous donnent envie de manger, alors pourquoi pas une qui donne envie de faire l’amour ? »
La pétillante quadragénaire accueillera les comédiens Guillaume Gallienne et Marina Hands, à ses côtés durant quatre heures, pour une lecture d’écrits érotiques classiques et contemporains, allant d’Oscar Wilde à Zoé Vintimille. Des textes parfois « super explicites » ou pornographiques, choisis avec un seul critère : « Est-ce que c’est excitant ? » Pour les lire avec intensité, elle se réjouit de recevoir des « professionnels de l’interprétation qui ont le souffle nécessaire et savent autoriser les silences qu’il faut ».
“On assume une nuit à vocation masturbatoire”
Les douze textes sélectionnés dépeignent des relations hétérosexuelles, homosexuelles, et surtout un plaisir pluriel : le féminin, le masculin, le solitaire, le fétichiste… « Cela aurait été impardonnable qu’Inter, en 2023, ose proposer un débat qui ne soit pas inclusif », explique l’animatrice, aussi chroniqueuse dans Grand bien vous fasse ! sur la station (Burne out).
Maïa Mazaurette voulait éviter « une parole intellectuelle surplombante » et privilégier « quelque chose de plus premier degré ». Son mot d’ordre ? Le ressenti. « Plutôt que de chercher à expliquer le désir, je veux essayer de le susciter, peut-être même de le ressentir moi-même à l’antenne. On assume une nuit à vocation masturbatoire. » Sa formule ? « Pas d’experts, que des jolis mots et la parole des auditeurs. » Elle compte organiser cette libre antenne par thématiques (le plaisir, les fantasmes…). Et espère un échange intime que « seule la radio permet vraiment ». En demandant par exemple à ses interlocuteurs de lui raconter, tout simplement, la première fois qu’eux-mêmes ont eu du désir.
Lien source : Lectures érotiques et libre antenne : sur France Inter, Maïa Mazaurette orchestre une nuit du désir