
Grand reporter, il était devenu auteur de nombreux best-sellers, dont “La Cité de la joie”, sur les bidonvilles de Calcutta. Les retombées de ce dernier avaient financé des actions humanitaires en Inde. Le journaliste philanthrope est mort à l’âge de 91 ans.
Le romancier Dominique Lapierre est mort vendredi 2 décembre, a annoncé dimanche sa famille. Il était âgé de 91 ans. Journaliste de profession, grand reporter notamment à Paris Match, il s’était fait connaître, à partir des années 1960, par une série de romans best-sellers écrits à quatre mains avec l’Américain Larry Collins (1929-2005) et dont ils ont vendus quelque cinquante millions d’exemplaires au fil des décennies : Paris brûle-t-il ? (1965), adapté au cinéma par René Clément, … Ou tu porteras mon deuil (1967), Ô Jérusalem (1971), Cette nuit la liberté (1975) ou encore Le Cinquième Cavalier (1980). Mais c’est seul que Dominique Lapierre a écrit et signé son ouvrage sans doute le plus célèbre, La Cité de la joie, paru en 1985. Le romancier y raconte l’existence et la lutte pour la survie des pauvres parmi les pauvres : les habitants des bidonvilles de Calcutta, à travers la destinée de plusieurs personnages dont un prêtre français, le missionnaire Paul Lambert.
Contre la lèpre, le choléra, la tuberculose…
Dominique Lapierre avait séjourné près de deux ans à Calcutta pour voir, comprendre et pouvoir écrire ce roman très documenté sur les déshérités de la métropole du Bengale occidental. Il y avait rencontré aussi Mère Teresa, fondatrice des Missionnaires de la Charité. Lui-même avait choisi de vouer sa notoriété et les retombées financières du succès mondial de son roman – traduit dans plus de trente langues et porté à l’écran par Roland Joffé en 1991 – à l’action humanitaire en Inde, y finançant des programmes de lutte contre la lèpre, le choléra ou la tuberculose, et œuvrant, via sa fondation, à la construction d’hôpitaux, d’instituts d’accueil pour personnes handicapées et de plusieurs écoles.
Lien source : Mort de Dominique Lapierre, l’auteur de “Paris brûle-t-il ?” et de “La Cité de la joie”