
Les transports représentent 30% de nos émissions de CO2, l’agriculture 19%, l’industrie 19%, le bâtiment 18%, l’énergie 10 % et il reste les déchets 3%. ” On rentre dans le dur” areconnu le Président de la République.
“Il faut baisser nos émissions entre maintenant et 2030 de 140 millions de tonnes” c’est-à-dire ” doubler le taux d’effort par rapport à ce que l’on a fait ces 5 dernières années”, a annoncé ce samedi matin Emmanuel Macron dans l’une de ces vidéos qu’il affectionne sur sa chaîne Youtube où il s’adresse directement aux Français. Il a fait le point sur le conseil de planification écologique qui s’est tenu jeudi dernier.
Les transports en ligne de mire
Le président a souligné que “ces 5 dernières années on a été deux fois plus vite qu’avant” en termes de réduction des émissions de CO2 mais il faut faire encore plus ! Mauvais point pour les transports “où l’on n’a pas réussi à baisser”, bon point pour le plan de sobriété “qui a bien fonctionné”. On est ainsi passé de 434 M de tonnes à 410, mais l’objectif de 2023 est à 270 millions de tonnes de CO2 émises.
Merci la crise !
“Sur les transports, la chose la plus efficace est d’agir sur les véhicules particuliers”, a martelé le chef de l’État en indiquant que l’on devait “réussir à électrifier notre parc”, d’où le rôle de la prime à la conversion et du bonus écologique. Ensuite, il faut “financer des solutions pour se déplacer et des infrastructures nouvelles pour favoriser les transports en commun“. En février, la Première ministre va présenter les décisions du gouvernement.
Le 2e axe est l’agriculture où l’on doit “aller beaucoup plus loin, beaucoup plus fort pour réduire nos émissions et nos intrants”.
Concernant le bâtiment, Emmanuel Macron a salué “des résultats avec la rénovation”, mais “il faut accélérer la stratégie de rénovation et trouver des dispositifs plus innovants”.
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Sur l’industrie, le rendez-vous avec les 56 sites les plus polluants de France en fin d’année dernière a permis de mettre en place une véritable stratégie. Un point d’étape est fixé en mai.
“On rentre dans le dur”
Sur l’énergie, “j’ai demandé un nouveau plan de sobriété parce qu’au-delà de la crise c’est là aussi que l’on fait de l’économie d’énergie”. Le chef de l’État prévoit également de “produire plus et plus vite du nucléaire”.
Sous l’autorité d’Elisabeth Borne, les ministres vont travailler par secteur pour trouver des propositions à mettre en œuvre afin d’atteindre ces objectifs. “Aujourd’hui, on n’y est pas et si on ne change pas les choses on n’y arrivera pas”, a reconnu Emmanuel Macron qui a dévoilé un calendrier. Après avoir fait remonter les propositions par secteur, un conseil de planification écologique est prévu en mars, pour une planification en mai-juin.
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Lien source : Réduction des émissions de CO2 : "Aujourd'hui, on n'y est pas et, si on ne change pas les choses, on n'y arrivera pas", prévient Emmanuel Macron